Aujourd’hui quand on s’intéresse de près à la nutrition, on en arrive à s’y perdre entre les slogans des nutritionnistes, des médias et ce que l’on peut lire dans les revues spécialisées ou entendre dans les émissions de télévision.
On vous dit par exemple : “Les produits laitiers sont nos amis pour la vie” ou “manger de tout, varié et équilibré” et par ailleurs les naturopathes dont je fais partie qui viennent rajouter leurs grains de sel et qui vous disent “ Eviter les produits laitiers, le gluten…” et certains beaucoup plus extrémistes qui vous conseillent de remplacer les protéines animales par des végétales.
Il devient alors difficile de s’y retrouver et de se régaler en toute bonne conscience.
Cependant si la schizophrénie alimentaire vous guette, il existe une nouvelle voie à explorer dont je vais vous parler. Elle consiste à connaître nos faiblesses et à ajuster notre alimentation en conséquence.
Je m’explique : Il s’agit de connaître nosintolérances alimentaires, à ne pas confondre avec les allergies. Une fois que les aliments nocifs pour notre organisme ont été repérés, il suffit de les éviter et de réparer les dégats installés.
Aujourd’hui la nutrition classique part du principe qu’il faut manger varié et équilibré et un peu de tout, pas trop gras, pas trop sucré, peu d’alcool, éviter le tabac, faire du sport, bien s’hydrater.
Effectivement ces conseils à l’échelle de la planète amélioreront grandement la santé de la population et permettront de diminuer l’obésité, les maladies cardio-vasculaires, la tension artérielle, ce qui est déjà très bien. Et si le monde adoptait déjà ces principes, ce serait une grande avancée. Mais si l’on veut affiner et comprendre pourquoi certaines personnes qui mangent en suivant ces recommendations ont quand même des problèmes de santé, il faut prendre alors en considération une autre donnée très importante, celle de la tolérance. Il y a des personnes qui ne tolèrent pas le gluten, mais pour certains c’est le blanc d’oeuf, pour d’autres les amandes, ou le kiwi ou encore l’ananas…
Pour cela il faut faire un test alimentaire qui est le test des intolérances alimentaires.
Ces tests permettent de savoir pour chaque individu les aliments que leur système immunitairerejette, donc ne tolère pas, en fabricant des anticorps appelés IgG spécifiques contre chacun des aliments. Il s’avère que lorsque les personnes excluent de leur alimentation ces aliments déclencheurs d’IgG, ils se trouvent très vite soulagés de leurs symptòmes, ce qui est la preuve qu’ils ne peuvent pas manger de tout, même varié et équilibré.
Ce qui veut donc dire que manger de tout, sans discernement, est dans certains cas préjudiciable sur le plan individuel, il n’y a pas de bons ou mauvais aliments pour tout le monde, il y a des bons et mauvais aliments pour chaque individu.
Il faut donc manger varié et équilibré mais aussi avoir une alimentation personnalisée.
Prenons l’exemple de l’amande, si on s’attache seulement à ses qualités nutritionnelles (ce qui est le cas de la nutrition classique), elle est riche en vitamines du groupe B, en zinc, en fer, en cuivre, potassium, phosphore et en acides gras mono et poly-insaturés. C’est donc un aliment idéal largement plébiscité par les diététiciens et nutritionnistes et je ne vous cache pas que j’ai tendance à en manger beaucoup. Mais au regard des tests, l’amande est très souvent intolérée et responsable de pathologies. C’est donc l’individu qui est au centre de l’immuno-nutrition et non l’aliment.
Les intolérances alimentaires sont classées dans ce que l’on appelle les allergies de type 3 à différencier des allergies de type 1, à IgE. Ce sont des allergies retardées et qui se manifestent dans certains cas sans que l’on s’en rende compte, car elles créent une inflammation chronique des muqueuses intestinales, à l’origine de l’hyper perméabilitéet nous développons donc un terrain inflammatoire chronique, parce que l’aliment, par ses composants protéiniques, devient un antigène qui attaque nos cellules de défense immunitaire. Cela entraîne à long terme une dérégulation du microbiote intestinal et c’est la porte ouverte aux maladies auto-immunes.
Une fois le test effectué , on évince les aliments pour lesquelles on est hautement intolérent et en parrallèle , on cicatrise et répare la muqueuse intestinale et on détoxique le foie.
Sophie Franciosi / Naturopathie Evolutive