Conseils pour bien vivre sa ménopause

Lors de mon dernier séjour à Madrid, j’ai revu beaucoup d’amies et certaines démarrent ou sont en plein dans la période de la ménopause. J’ai senti beaucoup de préoccupations et un manque d’information sur ce que l’on peut faire pour soulager certains troubles durant cette période. 

Cet article n’a pas pour but de tout passer en revue mais de vous donnez des pistes qui pourront vous aider à vous sentir mieux. En cas de troubles multiples, les conseils d’un thérapeute sont irremplaçables , mais dans certains cas, on peut essayer de régler certains problèmes seuls.

C’est pourquoi j’ai décidé de faire un petit article avec des conseils pour passer au mieux cette phase de changement hormonal qui n’est pas sans entraîner des boulversements psychiques et émotionnels.

Déjà le premier point que je voudrais aborder est que chaque femme est différente et vivra cette période différement. Il y a des personnes qui auront beaucoup de troubles et d’autres qui s’en rendront à peine compte. Je pense qu’ il y a certainement une partie hériditaire et qu’il est intéressant de demander à sa propre mère comment s’est passée pour elle cette période, mais je pense aussi que notre hygiène de vie durant les années précédant la ménopause a aussi un impact sur son déroulement.

Déjà définissons la ménopause: Elle correspond à l’arrêt du fonctionnement des ovaires. 

Elle survient généralement autour de la cinquantaine et on peut la diviser en 3 phases : 

la pré-ménopause, la ménopause et la post ménopause.

La phase 1 dure entre 3 et 4 ans et se manifeste par des menstruations irrégulières, conséquences d’une ovulation plus laborieuse, induisant un déficit en progestérone. Ce déséquilibre entre progestérone et oestrogènes peut entrainer des troubles comme le gonflement des seins, de l’abdomen et une prise de poids. 

Puis la phase 2   commence : le taux d’oestrogènes chute aussi entraînant progressivement l’arrêt des règles. C’est certainement la période la plus difficile à vivre,  avec,  pour certaines, les bouffées de chaleur, une perturbation du sommeil, des troubles de l’humeur, une sècheresse vaginale et par conséquent une baisse de la libido. 

Puis arrive la dernière phase, la phase 3 qui accompagne la femme jusqu’à la fin de sa vie, la post-ménopause. 

Déjà mon premier conseil est d’avoir une alimentation optimale avec un apport suffisant en protéines et une activité physique régulière

On surveillera aussi l‘équilibre acido-basique  car un terrain acide favorisera la déminéralisation.

Pourquoi ? 

L’effet protecteur des oestrogènes disparaît chez la femme ménopausée exposant son ossature à une importante diminution du taux de calcium. Bien sûr ce problème ne se fait pas sentir les premières années, mais il faut anticiper pour ne pas avoir de problèmes dans les futures années.

Néanmoins chez certaines femmes, les cellules adipeuses fourniront assez d’oestrogènes pour éviter les problèmes liés à ce manque.

Durant cette période les cellules ostéoblastes qui construisent l’os vont être moins efficaces et les ostéoclastes, cellules qui détruisent l’os vont avoir une action plus importante (cause hormonale), mais pas d’affolement si l’on respecte certains points, on peut garder un système osseux optimal. 

Que faire?

Il faut avoir une activité physique régulière et un apport suffisant en protéines ainsi la trame osseuse permettra que le calcium se fixe. L’os est comparable à un mur de pierre et ces pierres ont besoin de mortier pour les maintenir en place. Or, les minéraux phosphates de calcium et carbonates de calcium sont fixés sur une trame protéique, le tissu osseux et ces minéraux ne fuient que si la trame protéique disparaît ou s’altère et cette alterration est due essentiellement à la carence d’exercice physique (un os non sollicité dégénère) et à la carence en protéines.

L’apport de vit D sera obligatoire et la femme devra prendre de la vitamine D quotidiennement, 4000 UI par jour est la dose préconisée. 

Revenons à la période de la pré ménopause, il faudra privilégier des plantes phytoprogestatives.

On pourra par exemple alterner l’alchemille  en tisane et la salsepareille (les racines)

Alchemille : 20 à 30 g de feuille par litre, 3 tasses par jours en dehors des repas

Salsepareille : 50 à 60 g de racine dans 1 litre d’eau froide. Porter à ébullition, couvrez et laisser frémir durant 10 minutes. Buvez le liquide obtenu en 3 fois en dehors des repas.

Il existe aussi de nombreux compléments alimentairesintéressants pour aider à traverser cette période.

Ensuite quand la ménopause s’installe,arrivent chez beaucoup de femmes  les bouffées de chaleur. 

Pourquoi les bouffées de chaleur?

Si l’ovaire est au repos, l’hypophyse continue à travailler et elle secrète toujours la FSH. Mais cette FSH n’est plus captée par l’ovaire. Elle circule alors librement dans le sang et provoque la dilatation des vaisseaux sanguins, les bouffées de chaleur.

L’intensité sera aussi variable en fonction des personnes.

Que faire?

La sauge est intéresante soit en HE ( huile essentielle) quelques gouttes sur les poignets au coucher ou 20 g de feuilles en infusion, une tasse après chaque repas et une tasse avant le coucher, faire en cure mais ne pas dépasser 3 semaines et je rappelle, jamais en cas de cancer hormono -dépendant .

Il existe de nombreuses plantes oestrogènes-like comme la sauge, le trèfle rouge, le houblon, la luzerne. Elles pourront être utilisées sauf en cas de cancer hormono-dépendant, même si le cancer a été soigné.

Trèfle rouge et luzerne sont aussi des plantes oestrogéniques , on peut les combiner et les prendre en infusion.

On peut choisir ces plantes en gélules ou opter pour des compléments alimentaires comme Salvitum du laboratoire le Stum, 2 comprimés le soir au coucher.

Autrement le cimifuga est une plante qui peut être utilisée sur de longues périodes sans aucun effet secondaire : 1 à 2 gélules par jour. Le cimifuga améliore aussi l’équilibre nerveux et le sommeil.

On peut essayer :

l’organothérapie : FSH 15+18=30 CH , 10 gttes au coucher tous les deux jours..

 l’homéopathie : lachesis: une dose par semaine et sanguinaria 5 granules, 3 fois par jour.

Baisse de la libido

Prendre des plantes stimulantescomme le tribulus terrestris ( riche en phytohormones, cette plante a une ation sur la libido), du ginseng rouge, du gingembre et de la sarriette et du zinc. 

Des mélanges d’huiles essentiellescomme le mélange suivant : 5 gouttes d’ylang- ylang, 5 gouttes de santal et 5 gouttes de mandarine dans 1 cuillère à soupe d’ huile végétale de macadamia ou autre, masser le ventre et le bas du dos.

Pour la sècheresse vaginale, des ovules d’huile d’onagre : un ovule le soir au coucher.

On peut aussi associer la gemmothérapie, 10 gouttes de bourgeon d’ airelle et 10 gouttes de jeunes pousses de framboisier à prendre dans un peu d’eau. Ces bourgeons ont une action sur la sécheresse vaginale mais aussi une action globale sur le système hormonal.

Pour la peau qui perd en fermeté 

De la silice organique: 1 cuillère à soupe le matin , au moins, 3 mois

De l’huile de bourrache :  3 capsules le matin

Je conseille aussi dès 50 ans, 1 gélule par jour d‘ubiquinol (coenzyme Q10), car on n’en produit plus suffisamment et il va jouer sur le fonctionnement de nos mytochondries (centrales énergétiques cellulaires) et relancer notre énergie. Donc, on sera plus en forme, on récupèrera mieux lors de l’exercice physique et il protègera le coeur.

J’espère que ces conseils vous aideront à trouver des solutions naturelles qui sont toujours préférables au traitement hormonaux.

Sophie Franciosi

Praticienne en Naturopathie Evolutive


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